Ce mois de janvier, avait lieu, à Paris, le salon international Bijorhca réservé aux professionnels de la bijouterie.
A cette occasion, j'ai souhaité y mener plusieurs petites études pour mes futures créations de bijoux.
Les perles de culture d'eau douce ou de rivière :
Certains visiteurs de ma boutique d'Ascain me demandent parfois pourquoi je ne m'intéresse pas aux perles de culture. Donc je suis partie à Paris avec l'idée de trouver des perles "naturelles" ou "perles d'eau douce" qui pourraient éventuellement remplacer les perles Simon et Simon dans mes créations de boucles, colliers ou bracelets...
J'ai arpenté le salon et en particulier tous les stands de grossistes qui proposaient des perles sur fil pour réaliser des colliers. Ces stands vendant sur stock, il était possible de voir, toucher, peser perles et pierres. Donc j'en ai bien profité !
Je me suis d'abord intéressée aux perles de culture les moins chères, et je dois vous dire que mes premières impressions ont été très désagréables !
Habituée à manipuler les perles Simon et Simon depuis mon enfance, je n'avais pas conscience que j'avais une telle sensibilité au bout des doigts. Immédiatement j'ai marqué de l'écoeurement car je trouvais la surface rugueuse. Comme si mes poils se hérissaient sur mes bras. Je me souviens d'une cliente (fabricant des boutons de manchette) qui m'avait dit un jour que les Perles Simon et Simon étaient très "sensuelles". J'avais été surprise par ce qualificatif. Mais son propos m'est revenu à l'esprit. Je dirais qu'elles sont délicates, soyeuses, et donc sensuelles !
Les perles que j'ai découvertes présentaient des aspérités, la couche perlière était extrêmement fine, irrégulière, et laissant paraître une surface crayeuse. J'ai visité plusieurs stands pour comparer. L'aspect granuleux et crayeux était toujours présent. Quand la couche perlière (ou épaisseur de nacre) était plus épaisse, le prix était aussi plus élevé.
La forme de ces perles était très irrégulière d'une perle à l'autre. Dans notre jargon de fabricant, les perles d'entrée de gamme, que j'ai vues s'appellent du rebut. Mais vues de loin, portées en sautoir elles peuvent faire de l'effet. De près il faudra être attentive à ne pas utiliser de parfums pour préserver la surface nacrée qui disparaîtra inévitablement.
J'en ai toutefois acheté un fil (visible sur la photo ci-dessus) car je souhaitais étudier leur taux vibratoire. Thème que j'aborderai prochainement.
Pour être honnête, j'ai quand même trouvé de la jolie perle de culture. Mais dans ce cas, si j'avais sélectionné ces spécimens rares, les prix de nos bijoux auraient doublé voire triplé.
Pour compléter mon approche du salon, j'ai aussi visité des grossistes à Paris. Mes impressions ont été les mêmes.
Pour conclure, je reprendrai les propos de Caroline P. cliente fidèle. "Il vaut mieux de belles perles nacrées artisanales que des perles de culture de mauvaise qualité."
Prochains thèmes abordés :
